Vannnotti : LA RELATION MEDECIN-PATIENT

Table des matières

1. Introduction

1.1. Le travail du médecin : tâches biomédicales et communicationnelles

1.2. La communication et sa fonction thérapeutique

1.3. Deux aspects de la communication : le contenu et la relation

1.4. Information et au conseil

2. Conditions de base et aptitudes pour le travail sur la relation

2.1. Conditions de base :
· Dimension humaine : une rencontre de personne à personne
· Partenariat
· Perspective éthique

2.2. Aptitudes relationnelles :
· Respect
· Sincérité
· Empathie
2.3. La dimension de l’échange

3. La conduite d’un entretien

3.1 Première phase : préparer
· Déterminer la structure
· Former des hypothèses
· Fixer des objectifs

3.2 Deuxième phase : nouer le contact et introduire
· Préciser le cadre
· Comprendre les attentes du patient
· Harmoniser la communication verbale et non verbale
· Fixer les priorités

3.3 Troisième phase : recueillir les informations du patient
· Interroger ; les différents types de questions
· Procéder à une anamnèse psycho-sociale
· Canaliser l’entretien
· Faciliter la communication (reformulation ; écoute active)
· Récapituler

3.4 Quatrième phase : construire la relation
· Développer des liens
· Favoriser l’implication du patient
· Gérer les conflits
· Procéder à l’examen physique

3.5 Cinquième phase : informer et planifier
· Fournir une quantité et un type d’information adéquats
· Respecter les décisions du patient
· Se mettre d’accord pour coopérer
· Planifier

3.6 Sixième phase : conclure et se séparer
· Annoncer la fin de l’entretien
· Se mettre d’accord sur la suite
· Faire résumer.

LA RELATION MEDECIN-PATIENT DES CONDITIONS DE BASE A LA CONDUITE D’ENTRETIEN

M. Vannotti

Référence :www.systemique.org

1. INTRODUCTION

Il n’est plus à démontrer que la pratique de la médecine, dans son sens le plus large, implique une relation globale avec le patient, ni que la qualité de cette relation influence largement la gestion des maladies et leur prévention.

La relation entre le médecin et son patient est l’un des contrats les plus extraordinaires dans la société et dans l’histoire humaines. Deux étrangers se retrouvent dans un cadre confidentiel et privé : la consultation médicale. Un lien intense et remarquable y est forgé dans un but thérapeutique. Pour atteindre ce but, il faut que le médecin mette à la disposition du patient ses compétences et que le patient soit disposé à informer le médecin, à suivre ses indications, à collaborer au traitement.

La haute technologie d’un traitement somatique ne saurait être efficace sans la dimension humaine de l’échange et de la communication. Les paroles et les comportements qui véhiculent cette communication jouent un grand rôle dans le travail du médecin. Les modalités de communication paraissent à première vue simples, naturelles, liées au sens commun ; mais il s’agit en réalité de stratégies complexes, qui nécessitent pratique et entraînement pour devenir opérationnelles.

Cet aspect de la relation médecin-malade est abordé de manière succincte dans la 1ère section et repris dans l’ensemble de la 3ème section. Dans la 2ème, en revanche, l’on développera quelques réflexions sur la dimension proprement humaine de la rencontre, considérée comme un présupposé fondamental de la relation médecin-malade. Dans la 3ème section, enfin, l’on esquissera la structure de l’entretien.

1.1. Le travail du médecin : tâches biomédicales et communicationnelles

Le travail du médecin est complexe et implique des tâches de différentes natures :

• Les tâches biomédicales concernant le diagnostic et le traitement.

• Les tâches communicationnelles qui résident :

    • dans la réalisation de certaines conditions de base (rencontrer le patient de personne à personne, nouer avec lui une relation de partenariat et se référer aux principes éthiques régissant la pratique médicale) ;
    • dans des aptitudes relationnelles plus spécifiques : faire preuve de respect, de sincérité, d’empathie et promouvoir une reconnaissance réciproque.
      Un entretien de qualité et une communication efficace ne sont pas le fruit du hasard. Le talent ne suffit pas à créer un bon interlocuteur. Le médecin doit connaître quelles sont les aptitudes et les méthodes qui lui permettent de mieux comprendre son interlocuteur et d’en être mieux compris.

Une bonne communication est dès lors fondée sur des aptitudes clairement définies, qui présentent des…

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