Les systèmes humains élaborent pour fonctionner un ensemble complexe de mythes, croyances, valeurs et normes qu’ils actualisent par différents modes de communication.
Les symptômes, portés par un ou plusieurs membres du système, sont une convocation à s’interroger avec eux sur la pertinence de cet ensemble et/ou sur son mode de transmission.
Résumé :
La maladie chronique : une atteinte à l’histoire des familles. – Cette étude de cas a été conçue dans l’objectif d’évaluer dans quelle mesure une intervention psychosociale, menée à un niveau à la fois individuel et familial, et coordonnée sur un mode interdisciplinaire à l’intérieur du réseau de soin, pouvait contribuer à améliorer la prise en charge des patients chroniques. L’on a choisi pour ce faire le domaine de la pathologie pulmonaire chronique. L’étude, de type qualitatif, impliquait un processus d’investigation et une intervention (d’orientation systémique) étalés sur plusieurs mois et menés auprès d’un nombre restreint de patients et de familles. Les résultats de l’étude mettent en évidence l’impact profond de la maladie chronique sur les proches du patient et, en particulier, sur le développement et les possibilités d’autonomisation des enfants. Cet impact est souvent sous-estimé par les soignants. Les auteurs esquissent dès lors quelques pistes d’intervention à l’usage des praticiens. En aidant les membres de la famille à faire face à la maladie et à gérer les menaces de mort, le médecin agit dans le bien du patient lui-même.
Ainsi s’exprime la fille d’un patient de 56 ans atteint d’une maladie pulmonaire chronique à haut risque vital : « C’est une maladie que lui vit d’une certaine façon et que moi, peut-être, je vivrais de façon totalement différente, dans le sens que lui, il n’a jamais dramatisé ce qu’il avait. [...] Il croit en lui. Il croit qu’avec ce qu’il a, il peut encore... Il n’oublie pas les petites ressources qui peuvent encore être efficaces. Il se laisse peut-être moins prendre que nous, par exemple, qu’on est autour, qu’on se rend compte. Il se laisse moins prendre par la peur. Il se dit que c’est inutile d’avoir peur. Ça le handicaperait encore plus d’avoir peur. »
Les auteurs proposent d’une part, une approche qui dissocie les mécanismes qui président l’entrée du sujet dans l’alcoolisme de ceux qui l’y maintiennent. Ils souhaitent montrer qu’il convient de s’occuper d’abord de ces derniers et que ce n’est que bien souvent par la suite que les autres apparaissent.
Ils proposent d’autre part, un modèle d’intervention qui tienne compte du degré d’autonomisation du patient par rapport à sa famille et à se liens d’enfance et de sa capacité à aimer et à travailler pour définir le degré de gravité de la pathologie et le pronostic thérapeutique. Le travail avec la famille est vu comme une condition indispensable avant et après toute intervention thérapeutique visant à modifier l’assuétude du patient alcoolique.
Résumé : Les conditions d’un travail sur les ressources et les compétences coopératives dans les situations de conflit de couple.
En tant que thérapeute d’inspiration systémique nous nous sommes intéressé à l’équilibration des échanges coopératifs au sein d’un couple.
Une forme fondamentale et basique de l’échange coopératif nous est donnée par R. Axelrod sous la forme du Tit For Tat (TFT). Cette forme
minimale de l’échange est menacée ou se détériore chez les couples qui nous consultent. Dans une perspective que nous appelons « etho-psychologique » nous avançons que la condition essentielle pour qu’un tel processus de coopération s’établisse ou se réinstaure implique la confiance en la permanence des systèmes de valeurs des acteurs de l’échange.
Tout sentiment de trahison, tromperie, violence survenant dans le processus de l’échange touche les échangeurs dans leur intégrité psychologique et somatique. La reconnaissance mutuelle et la communication autour de ces vécus terrorisants, permettent la reprise de l’échange coopératif, non seulement au niveau de ce qui est échangé mais surtout au niveau de l’évolution et de la « psychogénérativité » des échangeurs eux-mêmes.
Résumé : Le rôle de l’enfant : de patient désigné à celui de guide du processus de changement – Cet article souhaite montrer qu’il est possible de modifier le rôle de l’enfant au cours du processus thérapeutique. Grâce à un entretien individuel avec le jeune client, ponctué de questions précises et pendant lequel il a réellement la possibilité d’exprimer une hypothétique souffrance, un problème u un symptôme, l’auteur mer en évidence de manière concrète comment parvenir à donner à l’enfant le rôle d’acteur principal quant à la définition et la réalisation des changements souhaités.
Summary : The role of the child : from the position of identified patient to that of guide in the process of change – This article shows that it is useful to change the role of the child at the start of a therapeutic process : from the position of identified patient to that of guide in the process of change. Using an interview alone with the young « client », the author effectively allows that the child to express possible mental distress or other problems or symptoms. With the help of specific questions, the author has found how ti give the child positive, evolving and central role in a process of change.
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Présentation de l’espace de partage sur la systémique
LES RESSOURCES DE LA SYSTÉMIQUE DANS LA RENCONTRE (...)
La reconnaissance des savoirs de la famille, du couple (...)
Les symptômes : leur convocation comme apport singulier (...)
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