Schrod : Et si on parlait de la violence des intervenants : regard dans les coulisses du théâtre des bonnes intentions

Et si on parlait de la violence des intervenants : regard dans les coulisses du théâtre des bonnes intentions

Hannelore Schrod

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J’ai intitulé cet exposé « Et si on parlait de la violence des intervenants : regard dans les coulisses du théâtre des bonnes intentions » parce que je pense que les intentions qui animent la plupart des intervenants en vue d’aider leurs clients sont portées par le souci réel de faire quelque chose de bien pour eux.

Cependant, la violence des intervenants fonctionne souvent en miroir avec la violence montrée par la famille. Je me propose de détailler les divers contextes qui favorisent l’émergence de la violence chez les intervenants, sans avoir la prétention d’en dresser la liste exhaustive.

Je pense que le souci de protection peut conduire l’intervenant à des actions de non-respect, d’intrusion, de disqualification, de rejet et d’humiliation des familles, le tout souvent justifié par de bonnes intentions imaginant que les « manques de la famille » pourront être comblés par l’intervenant.

Si j’évoque aujourd’hui cette violence, c’est parce qu’il est clair que nous faisons tous des métiers difficiles, impossibles, et qui sont prédestinés à ce que la violence s’y exprime. Nous participons tous à cela. Dans mon travail comme thérapeute de famille, ce sont les familles où il y a eu de la violence et de l’abus sexuel qui m’ont le plus perturbée et ce sont peut-être aussi ces familles qui m’ont appris le plus. Je…

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