Psychothérapie des états dépressifs, J-L. Linares, C. Campo. Promenades derrière le masque honorable de la tristesse.

Les auteurs abordent les patients dépressifs de la psychiatrie d’aujourd’hui selon une grille de lecture systémique. Les éléments relationnels sont un thème central dans cet ouvrage. Les auteurs affirment qu’il serait dangereux de ne pas distinguer les différents états dépressifs. Ainsi, ils différencient la dépression majeure de la dysthymie car elles résultent de facteurs causaux bien distincts dans l’apprentissage relationnel de l’enfance. La prise en charge psychothérapeutique s’avère différente en fonction de l’une ou l’autre pathologie.

Introduction

Les troubles dépressifs sont analysés à partir de deux champs relationnels primordiaux pour les auteurs, celui de la de la parentalité et celui de la conjugalité. La dimension « parentalité » renvoie au type de relation que le dépressif a entretenu avec ses parents dans sa famille d’origine et cela dans son enfance et actuellement. Le champ « conjugalité » fait appel à la relation que vit le dépressif avec son conjoint. (cfr article n°277 de Linares)

La fonction parentale fait appel à l’accomplissement de la nutrition relationnelle parents-enfant. Ces fonctions comprennent la socialisation, la reconnaissance, l’estime de soi et l’affection. L’ensemble de ces éléments sont indispensables pour garantir la consolidation d’une personne. Les fonctions conjugales se centrent essentiellement sur la composante relationnelle pour laquelle à la reconnaissance, l’estime et l’affection se joint le désir. Ainsi, ces facteurs permettent clairement de distinguer les familles d’origine des dépressifs majeurs de celles des dysthymiques.

Les patients dépressifs seraient les patients emblématiques de la…

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