MYTHES, RITES, TRANSMISSION Par Martine Haidon

MYTHES, RITES, TRANSMISSION :

(Martine Haidon)

I/ INTRODUCTION :

Cet exposé est basé sur deux lectures :

- "Le Murmure des fantômes" de Boris Cyrulnik
- "La résilience familiale" de Michel Delage

Les mythes, les rites et la transmission inter- et transgénérationnelle sont au coeur du concept de la résilience familiale.

Lorsqu’un traumatisme survient dans une famille, l’ensemble familial est toujours concerné par, entre autre, une déstabilisation des relations, mais c’est justement ce milieu familial qui peut aussi jouer un rôle "thérapeutique", où des ressources peuvent être mobilisées et qui peut englober les "tuteurs de résilience".

Plusieurs éléments importants sont à prendre en considération pour comprendre comment une famille va pouvoir se sortir ou non de cette crise liée au traumatisme, quelles étaient les caractéristiques de cette famille AVANT le traumatisme et surtout, comment elle va pouvoir enclencher le processus de résilience pour éviter la transmission trans-générationnelle du traumatisme :

- Le types de liens sécure ou insécure entre ses membres, liés à l’attachement
et aux notions d’appartenance, de contenance et de transmission.
- Ses facteurs de vulnérabilité et de protection
- Le fonctionnement de la famille
- La contenance
- L’ouverture au monde extérieur (cercles de résilience)
- La capacité adaptative

La résilience n’est pas l’absence de souffrance, elle est la capacité à évoluer favorablement malgré la souffrance et cela suppose des stratégies adaptatives et des possibilités de mentalisation.

Le piège traumatique existe lorsque le drame entraîne une fermeture par rapport au monde extérieur, mais le rapprochement à l’intérieur de la famille est, lui-même, insoutenable tant les possibilités d’échanges sont bloquées. On assiste à une rupture communicationnelle. Celle-ci n’a pas nécessairement de conséquence psychopathologique grave si elle est provisoire et qu’elle survient juste après le trauma. Une fois le contrecoup passé, il est alors possible de retrouver peu à peu un certain apaisement et de produire un travail d’élaboration autour du trauma. Cela devient pathologique lorsque la désorganisation est durable, sans élaboration possible. La détresse relationnelle de tous ramène chacun à l’insuffisance de contenance, càd de protection. Une crise est ouverte dans une famille menacée comme unité de vie et le CYCLE DE VIE FAMILIAL semble brisé, la marche du temps semble s’être arrêté.

Il existe deux types de pseudo-résolution s de crise :

1) L’activation excessive des attachements dans la famille, surtout rencontré dans
les familles "on se serre les coudes", dans lesquelles domine le MYTHE DE
L’UNITE, de la solidarité à tout prix et la SURPROTECTION.

2) L’inhibition excessive des attachements dans la famille, surtout rencontré dans
les familles "chacun se débrouille", dans lesquelles domine le MYTHE DU
SILENCE et le RITE D’ISOLEMENT et la SOUS-PROTECTION.

La notion de temps est très importante dans la résilience et il existe plusieurs temps d’évolution

II/ RESILIENCE DANS LA FAMILLE ET FAMILLE RESILIENTE

La résilience familiale constitue…

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