La fratrie, creuset de paradoxes

Monique Buisson est chercheuse au CNRS (groupe de recherche sur la socialisation à l’université de Lyon).

Dans son livre, elle cherche à comprendre pourquoi la sociologie n’a jamais construit la fratrie comme objet d’étude à part entière mais s’est contentée de considérer certaines de ses caractéristiques comme des variables explicatives d’autres phénomènes.

La fratrie, creuset de paradoxes. Paris : Editions L’Harmattan (2003).

Sur le sujet de la fratrie voir aussi le livre de Toman

Elle subdivise son ouvrage en huit parties :

1.Pourquoi ce silence ?

Dans cette première partie, l’auteur passe en revue les différentes disciplines relatives aux sciences humaines et y décrit brièvement comment la fratrie y est abordée.

 En mythologie, ce sont la rivalité et l’inceste qui sont le plus souvent associées à la fratrie.
 En anthropologie, c’est la force de structuration du couple aîné/cadet dans les rapports familiaux et sociaux qui est mise en évidence.
 En droit, l’auteur explique qu’à côté du droit conjugal et du droit parental, il n’existe pas, à proprement parler, de droit de la fratrie.

Elle explique que c’est en psychologie que la littérature est la plus abondante et qu’il semble même actuellement émerger un intérêt pour le fraternel, longtemps passé sous silence par la psychanalyse. La fratrie est considérée comme une sorte de brouillon des relations sociales, une matrice où s’expérimentent les relations à l’intérieur d’un groupe. Il s’agit pour chacun des membres de s’y insérer et d’y développer des liens tout en acquérant son individualité. Se construire comme différent tout en étant semblable est le défi à relever pour chacun de ses membres.

L’auteur veut montrer le caractère parcellaire…

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