La famille du toxicomane S. Cirillo, R. Berrini, G.Cambiaso, R. Mazza

Les auteurs sur base de cas cliniques tentent de décrire la genèse de la toxicomanie masculine tant au niveau individuel qu’au niveau relationnel et social en considérant la famille comme le creuset de la souffrance. Ces derniers s’attachent à prendre en compte une analyse trigénérationnelle en s’attardant sur sept étapes du cycle de vie d’une famille, leur servant de canevas à l’exploration du symptôme : les familles d’origine, la construction du couple, la relation mère/enfant, l’adolescence, le passage au père, la rencontre avec les produits, les stratégies basées sur le symptôme.
A partir de cette grille de référence, les auteurs vont déceler trois types de trajectoires favorisant l’émergence, voire le maintien de la toxicomanie.

1. Les différents parcours dans le développement du processus de la toxicomanie

La trajectoire numéro un est caractérisée par ce que Cirillo appelle « l’abandon dissimulé » où le père du toxicomane s’est trouvé être un enfant parentifié dans son enfance et la mère en proie à des relations conflictuelle avec sa propre mère. Ces carences sont reconnues par les parents mais minimisées. La création du couple se base donc sur un mariage d’intérêt mais que aucun des conjoints n’arrivent à satisfaire vu leur dépendance affective à leur famille d’origine. Dès lors, la qualité de la relation entre la mère et l’enfant est frustrante car « mimée », construite sur le besoin de reconnaissance de la mère vis à vis de sa propre mère plutôt que sur le lien émotionnel en tant que tel. L’enfant à l’adolescent va se rendre compte du caractère instrumentalisé de…

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