L’aspect trigénérationnel

Plan

1. La psychanalyse à l’épreuve des générations (S.Tisseron)

2. La théorie de Bowen

3. Un modèle tri générationnel : Andolfi

4. La thérapie contextuelle : Nagy

5. Le génosociogramme : A.A. Schützenberger
(génogramme et génosociogramme, syndrome d’anniversaire, transmission transgénérationnelle)

6. Le choix des prénoms

Travail réalisé par :

PAQUAY Catherine.

LURSON Sabine.

DI PIAZZA Victoria.

DAMILOT Caroline.

ALBASSIR May.

1. La psychanalyse à l’épreuve des générations :
Serge Tisseron

INTRODUCTION

L’individu est un groupe intériorisé dont la psyché est soumise à l’épreuve des générations. Telle est l’approche que Nicolas Abraham inaugurait voici près d’un quart de siècle avec sa « théorie du fantôme ».
Les mots de transmission psychique ont rapidement acquis droit de cité parmi les psychanalystes. Cela peut être étonnant pour des professionnels souvent peu enclins à accepter un vocabulaire nouveau.
Le risque avec cette expression (transmission), quand elle est appliquée au domaine psychique, serait de laisser croire que des contenus mentaux puissent se « transmettre » comme on le dirait d’un bien immobilier.
Si la réalité psychique des parents modèle celle des enfants, celle-ci n’est jamais modelée de façon passive. La vie psychique de l’enfant se construit en effet en interrelation avec la vie psychique de ses proches et, à travers eux, celle de ses ascendants.
La plupart des opérations psychiques sont inconscientes. Elles résultent du double mouvement des impressions des parents sur les enfants et des expressions des enfants à l’adresse des parents.
De nombreux facteurs liés aux différentes étapes de la construction de la vie psychique par l’enfant viennent transformer ses propres objets internes. L’environnement au sens large y intervient. C’est pourquoi pour Tisseron, il serait plus prudent de réserver le mot « transmission » aux seules situations impliquant des objets concrets nettement identifiables.
Il préfère le mot « influence » qui désigne « une action (volontaire ou non) qu’une personne exerce sur une autre » (petit Robert). De telles actions peuvent être conscientes ou inconscientes, morales, intellectuelles ou psychiques. Ce mot peut convenir à ce que Nicolas Abraham a regroupé sous le nom de« travail du fantôme ».

A. Influences intergénérationnelles et transgénérationnelles

Les liens complexes qui attachent chacun aux générations qui l’ont précédé influencent ses relations avec ses collatéraux et ses proches. Mais c’est surtout dans la relation avec ses propres enfants que ces influences sont majeures. Elles s’exercent selon des mécanismes conscients, mais aussi en grande partie inconscients, et dans leurs aspects aussi bien positifs que négatifs. Si les héritages psychiques sont le gage de la conservation des acquisitions et du potentiel spirituel de l’humanité, ils transmettent aussi aux enfants la charge de surmonter les questions restées en souffrance dans l’inconscient de leurs géniteurs et de leurs aïeux.
Dans leurs travaux sur le deuil, la « crypte », et le « fantôme » Nicolas Abraham et Maria Torok posent une nette distinction entre les influences INTER et TRANS générationnelles. Les premières sont celles qui se produisent entre générations adjacentes en situation de relation directe. Les secondes se produisent à travers la succession de génération.

B. Les lacunes de l’introjection

Le concept de l’introjection, tel qu’il est définit par Abraham et Torok, se rapporte à la notion freudienne d’élaboration psychique. L’impossibilité pour un individu de liquider…

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