Kuenzli-Monard : Comment inviter la réflexivité en théorie : la pensée pratique du psychothérapeute

« La création de soi est le travail d’une vie et bien que cette tâche ne puisse jamais être accomplie, c’est pourtant une responsabilité éthique. La malhonnêteté pourrait être le résultat non d’une intention mais bien souvent du défaut de prendre la responsabilité d’un tel projet. »

(Bakhtin, 1990, p. 31)

Thérapie Familiale n°2 , 2006.

Comment inviter la réflexivité en thérapie : la pensée pratique du psychothérapeute

Fabienne Kuenzli-Monard

Docteur en Psychologie, Psychothérapeute FSP et « Master of Arts » en psychothérapie de famille (Marriage, Family, Child, and Couples Therapy).

Jusqu’à récemment, l’enseignement de la psychothérapie a été confiné en grande partie dans la littérature à propos de celle-ci.

Son art et sa pratique se transmettent selon une tradition orale.

Son apprentissage se réalise par l’accompagnement de mentors, de superviseurs, en étant soi-même dans la position de patient ou en suivant une thérapie (parfois encore qualifiée de didactique).

La pratique et le talent de psychothérapeute sont acquis en majeure partie par des stages pratiques, des études de cas, des ateliers de travail, et bien sûr l’inévitable combat quotidien avec ses propres conflits personnels et ses multiples questions avant d’arriver à un répertoire de savoir-faire suffisamment conséquent pour parer à l’angoisse de l’inconnu.

La psychothérapie « prend naissance dans des études de cas plutôt que dans la recherche académique » (Polkinghorne, 1991a, p.168). En | ?Carl Rogers| rêvait déjà qu’elle puisse un jour devenir : « Un processus basé sur des…

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