Dessoy : Terrorisme et démocratie : la mondialisation d’un processus pathogène Quand le monde se comporte comme une famille malade

Terrorism and democracy : globalization of a pathogenic process. When the world behaves like a sick family.

We would like to evidence the links existing between the problematics dealt by the family therapists, and the important problems we face today, for example, the wordl-wide terrorism. From the first two conditions required for the accession of a dynamic organisation - the explicit recognition of a difference and the ability of the differentiated elements to interact in a complementary, competing, symetrical and antagonist way - it is already possible to evidence a common denominator between man psychopathological behaviours, guerrilla warfare and terrorism : each of them introduces, by constraint, a difference in their respective context which denies it. In fact, without any recognised and negotiated difference, no context can survive, except those we will consider ; but these are more similar to rigid contexts, source of man sufferings. Along the development, we will question the absolute excellency of democracy : the observation of the relationships between dynamic families and rigid families constituting a same community, as well as the survey of the relationships between some democratic States and totalitarian States, allow us to note that the health and dynamism of the ones depend on the rigidity of the others. This widened field of vision better explains the organisational logic of some extended families and of the world-wide terrorism. So it emphasises the surprising similarity between micro and macro-social problematics, acknowledging to our discipline the competence to tackle the problems we meet today.

Keywords : terrorism, guerrilla warfare, symptom, family, organisation, difference, democracy, totalitarian system

TERRORISME ET DEMOCRATIE : LA MONDIALISATION D’UN PROCESSUS PATHOGENE

Quand le monde se comporte comme une famille malade...

Etienne Dessoy

Quelles que soient les réactions aux événements du 11 septembre 2001 et aux autres qui ont suivi, dernièrement en Ossétie, elles se répartissent selon deux logiques peu compatibles.

 Les unes soutiennent l’Occident en péril, en réclamant un renforcement des mesures de protection, réaction combien légitime devant les horreurs scandaleuses produites par le terrorisme qui poussent à vouloir combattre les forces du Mal ou simplement se protéger.

 Les autres soulignent la responsabilité que prennent les Etats dans la production du terrorisme ; selon eux, nous serions co-responsables de ce qui nous arrive.

Psychologue formé à l’approche des systèmes humains et thérapeute de famille, nous sommes tenté de prendre part au débat dès lors que des similitudes étonnantes apparaissent entre les familles qui dysfonctionnent et l’émergence d’une mondialisation dont l’organisation produit une rigidité semblable à celle de la famille.

Nous posons l’hypothèse qu’un commun dénominateur relie les comportements psychopathologiques de l’homme, la guérilla et le terrorisme.

Chacun de ces comportements introduit, par contrainte, une différence dans son contexte respectif, qui la refuse.

Or, sans une différence reconnue, aucun contexte ne survit, ...sauf ceux dont nous allons parler, mais ce sont des contextes devenus rigides, source de souffrances pour l’homme.

Il existe un même processus général entre la capacité de l’homme à produire des comportements psychopathologiques et la capacité du monde à susciter le terrorisme.

De la santé mentale à la psychopathologie

Le psychothérapeute de famille est journellement confronté à des situations qui mettent en évidence le lien entre l’avènement d’une psychopathologie d’un membre et un dysfonctionnement majeur de…

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