DESSOY:LES MODES DE CONTACTER DE L’ENFANT AUTISTE ET PSYCHOTIQUE

Loin de faire du monde de l’ambiance la panacée institutionnelle, il semble néanmoins nécessaire de souligner son importance en montrant la manière singulière dont l’enfant autiste investit ce monde. Fernand Deligny a fait du sentir la quintessence de son approche “thérapeutique” ; mais il considère le monde du sentir comme le maître-monde en négligeant l’éthique et dans une moindre mesure la représentation, alors que ces deux autres manières d’exister influencent significativement les contacts qui s’éprouvent dans le milieu ambiant. Il n’empêche qu’en situant là le problème, Deligny voyait clair. Nous irons à présent à la rencontre de l’enfant, là où d’emblée il pose question et à la fois nous met en question : dans sa manière d’être en contact avec le monde.

Lorsque l’enfant franchit les portes de l’institution, le plus souvent il induit une rupture du contact avec son environnement humain ; il donne l’impression d’être si absent que l’adulte, après quelques tentatives de prise de contact avec lui, abandonne le terrain, tandis que l’enfant se réfugie dans un coin retiré du local. Si, au lieu de quitter la relation, l’adulte tient bon et sollicite plus intensivement l’enfant, selon le cas, celui-ci se détourne, se bouche les oreilles…

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