LE COUPLE ET LA MALADIE
Une illustration de l’arithmétique complexe des relations humaines
Philippe CAILLÉ
Thérapie familiale, Genève, 1996, Vol.17, No 4, pp.475-486
Résumé : Le couple et la maladie -Une illustration de l’arithmétique complexe de relations humaines. - Au sein des relations humaines, interviennent comme protagonistes, outre les individus, les entités invisibles, mais agissantes, que sont les représentations sur lesquelles se basent ces relations, appelées par nous « absolus relationnels ». La formule arithmétique usuelle d’un couple est donc « Un et un font trois », soit les deux partenaires et leur absolu de couple. Cet article montre comment la maladie en tant que phénomène existentiel peut modifier cette équation de base en un « Un et un font un » en créant un état fusionnel entre les conjoints, ou bien en « Un et un font quatre » en s’introduisant comme un rival dans la relation. Sont aussi étudiées les conséquences thérapeutiques qui découlent de la découverte de ces différentes équations relationnelles.
Summary : The couple and the disease -An illustration of the complex arithmetic of human relations.- Besides the persons, exist as powerful actors in human relations, the invisible, but active entities being the very ideas on which those relations are grounded. We call them « absolutes of the relation ». The usual arithmetical formula of a couple is therefore « One and one are three », meaning the two partners and their couple absolute. The paper shows how the disease as existential phenomena can change this basal equation into an « One and one are one » by creating a state of fusion between the partners, or into an « One and one are four » by breaking in as a rival in the relationship. We also study the therapeutic consequences that follow from the discovery of those different equations in couple relationships.
Mots-clés : Couple -Maladie -Absolu relationnel.
Key words : Couple -Disease -Absolute of the relation.
Certes, ce que nous caressons et serrons dans nos bras est ce que nous avons rencontré, mais ce que nous y découvrons, c’est nous qui l’avons fait. Cees…
