Bernard Prieur : La question de la double prise en charge de l’enfant et de sa famille

La question de la double prise en charge de l’enfant et de sa famille

Quelles difficultés cherchions-nous à résoudre lorsque nous avons mis en place "la double prise en charge intégrée" ?

Il s’agissait de consultations familiales à propos de garçons et de filles de moins de sept ans. Après quelques premières séances très actives, la participation de l’enfant diminuait significativement.

Les thérapies s’arrêtaient relativement vite ou se poursuivaient par une thérapie de couple ou une thérapie familiale à travers celle des parents sans que le symptôme de l’enfant ne s’améliore.

Notre pratique était vraisemblablement sous-tendue par l’idée qu’en aidant les parents à mieux se positionner, à prendre conscience de leurs ambiguïtés éducatives, à mieux communiquer sur ce que cet enfant représentait pour eux et dans leur couple, on allait régler le problème de l’échec scolaire, d’une énurésie, d’une agitation constante.

En soi, une telle conception n’est pas fausse. Visiblement, elle n’est pas suffisante parce que le silence en séance est peut-être le seul moyen qu’a trouvé l’enfant en difficulté pour continuer à être acteur dans son système familial. En se taisant, l’enfant oblige ses parents à s’exprimer- ce qui est une excellente chose - mais risque d’amener le thérapeute à penser que le problème est avant tout celui des adultes.

Si les choses se passent ainsi, nous comprenons pourquoi l’enfant a intérêt à son symptôme puisque d’acteur principal, il passerait, dès les premières séances, à un second rôle.

Regardons de plus près les singularités des situations pour lesquelles nous avons envisagé…

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